On le sait, avec Beyoncé aime les coups d’éclat ! Le dernier en date, et non des moindres,  n’est ni plus ni moins que la couverture du numéro de septembre du Vogue américain. Dans le sublime reportage qui l’accompagne, la star se livre notamment sur le fait d’apprendre à s’aimer. Un processus qui dans son cas s’est révélé plus ardu qu’il n’y parait…

Nous sommes encore en plein été et pourtant, la planète mode a déjà les yeux rivés sur la rentrée. C’est en effet courant août que sont dévoilées les couvertures du numéro de septembre (ou #SeptemberIssue), soit la parution la plus importante en termes de  contenu et du nombre de pages mais également pour les retombées publicitaires et médiatiques. En clair, c’est LE numéro qui dicte les tendances et donne le ton de la saison. C’est donc dans ce contexte que le Vogue US a donné carte blanche à Beyoncé pour sa couverture mais également pour le reportage photos qui y est relié et les légendes qu’elle a rédigées elle-même… Une consécration qui semble évidente aujourd’hui et pourtant: « Quand j’ai commencé, il y a 21 ans, on m’a dit qu’il me serait difficile d’être en couverture de magazines, parce que les Noirs ne vendent pas » se souvient-elle…

Le numéro s’annonce d’ores et déjà collector, d’autant que c’est la première fois qu’un photographe afro-américain réalisera la dite couverture ! Une première en plus de cent ans d’existence du magazine ! L’heureux élu n’est autre que Tyler Mitchell, tout juste âgé de 23 ans et que Beyoncé a choisi personnellement. Il s’agissait même d’une condition sine qua non pour que sa collaboration avec Vogue se concrétise. Autant d’éléments qui témoignent d’une révolution en coulisses puisqu’on sait qu’Anna Wintour, l’emblématique rédactrice en chef du magazine, a toujours exercé un contrôle absolu tant sur son contenu que sur le choix des mannequins, du photographe et des tenues.

Outres les photos qui sont sublimes, ce que j’ai bien aimé, c’est que Beyoncé s’y dévoile presque sans artifice et cela lui va plutôt bien ! Et puis, il y a le partage de ces moments intimes : le fait d’avoir pardonné l’infidélité de Jay-Z, l’accouchement difficile de ses jumeaux et la réappropriation ardue de son corps, délivrant au passage un beau message d’acceptation de soi : « Je pense qu’il est important pour les femmes et les hommes de voir et d’apprécier la beauté des corps naturels ». Et de rappeler aussi que pour s’accepter, cela commence entre autres par assumer son poids. Avant la naissance des jumeaux en juin 2017, la star avait dû rester alitée un mois durant à cause de son importante prise de poids. Elle pesait 99 kilos à l’époque. « J’ai appris à m’aimer et à prendre soin de moi, m’acceptant avec mes formes rondes. J’ai accepté ce que mon corps voulait être », raconte-t-elle encore.

Deux autres passages que j’ai bien aimé concernent des aspects de sa vie que peu de gens connaissent : ses recherches sur ses ancêtres et le fait qu’elle ait découvert qu’elle descendait d’un propriétaire d’esclaves: « Je viens d’une lignée de relations homme-femme brisées, d’abus de pouvoir et de méfiance. C’est seulement quand j’ai vu cela clairement que j’ai pu résoudre ces conflits dans ma propre relation. Se connecter au passé et connaître notre histoire nous rend à la fois meurtri et beau. »

Et puis, il y a ce passage sur l’importance de l’égalité dans l’éducation de ses enfants. Beyoncé tient à apprendre à son fils Sir, qu’il peut être fort et courageux tout en étant sensible et gentil : « Je veux que mon fils ait un QI émotionnel élevé, qu’il soit libre de pouvoir exprimer ses facultés de sensibilité, de droiture et d’honnêteté. Tout ce qu’une femme souhaite chez un homme et pourtant, nous ne l’enseignons pas à nos garçons. »…

… Oui, Beyoncé n’a pas fini de nous surprendre !!!

Pour lire l’interview dans son intégralité, c’est par ici.

Source photos : © Tyler Mitchell pour Vogue US / Septembre 2018